Archive d’étiquettes pour : jardins enrichis dans l’espace urbain

Jardin thérapeutique et paysage

De nombreuses interrogations existent relativement à la relation entre jardin thérapeutique et paysage, aux choix paysagers à mettre en oeuvre au sein d’un établissement de santé. Qu’il s’agisse du jardin paysage qui enveloppe l’EMS ou du jardin thérapeutique enrichi.

L’architecture paysagère

jardin thérapeutique et paysage

Quelle relation entre jardin thérapeutique et paysage: l’organisation des espaces paysagers est privilégiée par l’architecte dans ses esquisses. Elle permet de créer une ambiance qui répondra à de nombreux critères:

  • une atmosphère agréable, accueillante qui sera perçue dès la première visite dans l’établissement. Le visiteur la percevra  au fur et à mesure de ses visites. Il l’appréciera dans son quotidien depuis la fenêtre des chambres et les espace communs. Cette impression dès l’entrée dans l’EMS (Etablissement médico-social), est importante. C’est elle qui formera le sentiment du résident et de sa famille avec ce nouveau lieu de vie.

Jardin thérapeutique et paysage: Une sensation de liberté et de nature

  • éliminer la sensation d’enfermement générée par les murs ou les clôtures, les digicodes. Il s’agit de trouver un équilibre entre le sentiment d’être en sécurité et la préservation de la liberté.
  • réduire les besoins en entretien:
    • cela a un impact sur le budget de fonctionnement de l’établissement,
    • l’ambiance paysagère pourra être valorisée par un entretien régulier,
    • enfin, les interventions de jardiniers produisent des nuisances sonores . Elles sont des sources de stress pour les résidents et le personnel soignant.
  • valoriser la biodiversité
  • créer un esprit du lieu: un mélange de sensibilité et de finesse qui donnera le sentiment d’être dans un lieu privilégié sans être coupé du monde. Cette ambiance paysagère peut se décliner avec des tonalités très différentes:
    • Soit en mettant en scène l’empreinte régionale et en la conjuguant à travers différentes ambiances,
    • Soit en créant des scènes s’inspirant des jardins du monde: par exemple en créant des espaces reproduisant un jardin d’inspiration asiatique, puis provençal ou exotique…

Une conception centrée en priorité sur le bien-être et la santé du résident

Une attention sera portée à la dimension paysagère:

  • à l’enveloppe végétale,
  • aux profils  paysagers
  • à l’atmosphère perçue depuis l’intérieur du bâtiment et ressentie en visitant le jardin,

Ce sont des éléments importants pour faciliter l’appropriation du lieu. Ils favorisent la fréquentation du jardin par le résident. Ils offrent un repérage spatial et permettent de rompre avec les marqueurs hospitaliers.

Ainsi, le jardin avant d’être thérapeutique raconte une histoire et est une invitation au voyage.

Ceci  concerne les résidents, mais aussi les soignants, les familles et les riverains. Le jardin de l’EHPAD peut devenir un lieu privilégié où l’on se retrouve et se rencontre. Le jardin peut libérer l’établissement de son isolement.

Cet espace paysager accueillera si possible une majorité de plantes locales. Cela n’exclut pas d’introduire quelques essences originales dans la mesure où leur adaptation sera possible.

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Jardin enrichi et écologie humaine

Quelle inspiration pour notre démarche sociétale? Le jardin enrichi et écologie humaine ont ils des points de convergence ?

Le courant pour une écologie humaine

C’est un laboratoire de transformation personnelle et sociétale au service de tout l’homme et tous les hommes. Il est fondé sur une anthropologie réaliste qui situe l’homme à sa juste place dans le monde vivant. 

Le CEH est né dans un contexte historique :

* l’impasse de la modernité, de l’individualisme intégral et de l’ultra-libéralisme qui déshumanisent et détruisent la biosphère.

* Une foule d’initiatives alternatives engagées par des personnes au service de l’homme et du milieu vivant.

Le CEH propose à ceux qui le rejoignent de se situer comme acteurs à hauteur d’homme. Là où ils se trouvent, avec les capacités et les talents qu’ils ont, pour construire une Société de Bien Commun (SBC).

Jardin enrichi et écologie humaine

Il leur propose :

  • Manifeste qui offre trois clés pour cette transformation : bienveillance, communs et vulnérabilité,
  • Formation anthropologique expérimentale et pratique à suivre en équipe, qui permet à chacun de s’outiller pour se situer, s’enraciner. Lui permet de s’ouvrir, se relier, habiter, travailler, cultiver, prendre soin, pacifier et mieux contribuer à la construction de cette SBC,
  • Publications qui donnent voix à des acteurs déjà engagés dans cette transformation au cœur de leurs activités,
  • Chemins d’action sectoriels et des outils pour ceux qui veulent rechercher et mettre en œuvre pratiquement cette transformation. Agriculture, travail, habitat, santé, éducation, culture, insertion sociale, justice, numérique, journalisme, finance.

Jardin enrichi et écologie humaine: La société de biens communs

Un article publié dans le 4ème volume décrit le concept de jardin thérapeutique enrichi .

Nos vulnérabilités sont des portes qui peuvent s’ouvrir sur la joie de la rencontre, l’exaltation de l’échange, la douceur du soin donné ou reçu. C’est ce dont témoignent ici des acteurs du bien commun. Ils se sont consacrés aux personnes âgées ou en situation de handicap, aux malades du cancer, aux leaders en burn out ou à notre vitale biodiversité…

La conscience de notre vulnérabilité commune nourrit ainsi la seule ambition qui vaille : celle d’agir ensemble là où nous sommes enracinés pour adapter, réparer, voire embellir notre monde, et accéder à l’espérance.

jardin enrichi et écologie humaine

Extrait de l’article

« Nous avons une image fantasmée du jardin. Jardins de Babylone, ceux de Perse, du Japon, de la Chine ou de l’ère médiévale… Ces lieux où nous retrouvons un lien avec la nature seraient comme magiques, salvateurs et chargés de bienfaits thérapeutiques. Cette idée communément admise a-t-elle des fondements scientifiques ? Pour exercer au mieux ma profession – créer des jardins thérapeutiques pour aider les personnes malades et vulnérables – il m’a fallu étudier cette question et mesurer les effets provoqués par ces espaces.

À travers mes diverses expériences de l’enfance et de l’adolescence, en regardant les étoiles ou gravissant les montagnes, en cultivant un potager ou parcourant les forêts, j’ai saisi la différence fondamentale entre la nature sauvage, majestueuse et parfois effrayante, avec la nature domestiquée dans un jardin créé par l’homme.

Parcourant la littérature scientifique, j’ai découvert le concept d’healing garden (jardin thérapeutique). Son affirmation est simple : le jardin soigne !  Mais il semblait difficile d’en discerner l’efficacité et les mécanismes. S’agissait-il de tous les jardins ? Bien souvent, les articles concluaient en suggérant de faire des recherches complémentaires, pour s’assurer de la façon dont le jardin apportait cette part de soins évoquée.

Parmi les premiers, Roger S. Ulrich démontre que le temps de convalescence post-opératoire d’un patient est réduit lorsque la fenêtre de sa chambre lui offre la vue sur un arbre. De nombreuses autres études suivent : chacune s’efforce de confirmer les vertus thérapeutiques du jardin. Mais nulle ne semble véritablement solide, si ce n’est dans ses affirmations… » (lire la suite en cliquant sur l’icône de l’article)

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Synthèse sur l’environnement enrichi

L’environnement enrichi est un concept décrit depuis plus de 70 ans, mais c’est avant tout un outil de recherches. Une Synthèse sur l’environnement enrichi permet d’en offrir un aperçu. Nous nous sommes efforcés de le valoriser dans une démarche de recherche translationnelle.
Pour sa recherche sur les jardins thérapeutiques,O Ubi Campi s’est inspiré des travaux initiés par Donald Hebb en 1946 sur la notion d’environnement enrichi et qui a été le point de départ de nombreuses  publications scientifiques

Résumé des recherches sur l’environnement enrichi

C’est en s’inspirant et s’adossant à la multitude des travaux de recherche qui ont été mis en œuvre autour de la notion d’enrichissement de l’environnement – baptisé dès les années 60 – environnement enrichi ou (car les travaux fondateurs ont été conduits par des anglo-saxons).

Les premières publications sur le sujet pourraient sans équivoque être attribuées à Donald O. Hebb. Donald Hebb est un psychologue et neuropsychologue canadien qui a travaillé notamment dans les sciences cognitives en fournissant conception biologique de la psychologie. Une conception qu’il développe dans son livre « The Organization of Behaviour : A Neuropsychological Theory » qui sera publié en 1949.

Synthèse sur l’environnement enrichi: Les travaux de D. Hebb

L’innovation des travaux de D.Hebb est double, d’une part il porte une évaluation sur l’impact de l’environnement sur le comportement, d’autre part, il met en évidence l’impact de cet environnement sur les capacités cognitives d’une population de souris.

Hebb est l’auteur de multiples expériences qu’il a conduites et qui permettent de le placer comme une référence dans les neurosciences cognitives et l’intelligence artificielle. Il démontre en 1947 que des souris élevées comme des animaux domestiques résolvent mieux les problèmes et les exercices qui leurs sont soumis qu’un autre groupe de souris élevé en cage. Il souligne en particulier l’impact d’un environnement favorable pendant les 3 premières semaines de vie des souris sur leur comportement à l’âge adulte. Ses travaux déclinés dans de nombreuses situations se focalisent essentiellement sur une analyse observationnelle. En neuropsychologue, Hebb se passionna pour la compréhension de la réaction comportementale d’un animal soumis à des environnements plus ou moins stimulants.

Chez les rongeurs, l’exercice physique volontaire en roue d’activité a des effets bénéfiques sur la neurogénèse adulte hippocampique. En effet, des souris ayant accès à une roue d’activité montrent une augmentation de la prolifération cellulaire, de la survie neuronale et une accélération de la maturation neuronale, via une augmentation du nombre d’épines dendritiques.

Synthèse sur l'environnement enrichi

L’enrichissement signifiant suivant les protocoles, la vie en collectivité avec d’autres congénères, une stimulation sensorielle particulière associée à de la lumière, des odeurs… mais aussi des exercices plus ou moins complexes soit pour parvenir à boire ou à s’alimenter.

C’est plus tard et notamment au cours des années 60, avec l’équipe de chercheurs américains composée de Bennett, Diamond, Krech & Rosenzweig, que la notion d’environnement enrichi révèle son potentiel.

Comparant différents types d’environnements, les uns appauvris, les autres enrichis, des expériences répétées ont permis d’établir une véritable correspondance entre l’enrichissement de l’environnement et le volume et l‘épaisseur du cortex cérébral.

Synthèse sur l’environnement enrichi: De nombreuses expériences sur le modèle murin

L’une des expériences phare conduite par l’équipe du laboratoire américain de l’Institut national de Santé mentale (National Institute of Mental Health), comparent une exposition pendant une durée d’un mois d’un groupe de rat à ce qu’ils appellent ECT (Environment complexity & Training) c’est-à-dire un environnement complexe et stimulant, d’un autre groupe de rat placé en IC (Isolated conditions) autrement dit à l’isolement.

Une exposition est programmée par séquence de 30 minutes par jour pour le groupe ECT, dans un espace stimulant les fonctions cognitives dans lequel des croquettes sucrées étaient distribuées à chaque succès dans la résolution d’un problème. La composition de cet espace étant modifié chaque jour. Pendant ce temps, le groupe IC restait dans une cage aux trois côtés fermés et avec un accès non restrictif à la nourriture et à l’eau.

Ce lien établi, a donné l’occasion de la publication d’un article en 1964, intitulé « l’effet d’un environnement enrichi sur l’histologie du cortex cérébral de rats », qui furent après les travaux de Hebb, le point de départ de nombreuses recherches sur le concept d’environnement enrichi – principalement nommé enriched environment, car l’essentiel des travaux et publications qui suivirent furent d’origine anglo-saxone.

Cette observation constitua une forme de révélation car il était acquis jusque-là que le poids et la structure du cerveau étaient stables et insensibles à toute forme d’influence du milieu.

Synthèse sur l’environnement enrichi: des recherches conduites par des neurobiologistes et des sociologues

L’idée que l’environnement puisse avoir un effet sur le comportement ou les capacités cognitives était une donnée globalement acquise… soutenue par les différentes observations faites sur des individus en fonction du milieu dont ils étaient originaires. Cela participait et renforçait les théories associées à l’éducation. Par contre que le cerveau de souris puisse s’accroître et se ramifier en fonction de l’exposition à l’environnement, et qu’il contribue à en modifier la taille et la structure ouvrait un univers de curiosité qui fut ensuite explorées régulièrement par des équipes de neurobiologistes, sociologues dans le monde entier.

Il faut noter qu’à cette époque et pendant les décennies qui suivirent, les expériences furent conduites à quelques rares exceptions près, au niveau animal, principalement avec des rats voire des chimpanzés. Les indications qui permettaient de qualifier un environnement enrichi pour un rat ne laissant par conséquent peu de pistes voire aucun indice sur ce qu’il devrait être, si l’on envisageait une transposition à l’homme.

De nombreux recherches complémentaires furent conduites au cours des décennies qui suivirent afin d’explorer l’impact de cet enrichissement a un effet positif sur les transmissions synaptiques et la neurogénèse. Rarement transféré au niveau de l’humain, cet ensemble d’expériences permirent d’identifier les mécanismes par lesquels l’environnement pouvait avoir un impact sur l’expression des gènes dans le cortex cérébral.

Progressivement, au rythme des travaux conduits par différents laboratoires, se forge une compréhension nouvelle du lien étroit qui se tisse entre le cerveau et l’atmosphère, l’ambiance auquel il est soumis.

Les champs d’investigation s’élargissent. Après avoir été décrit aux Etats-Unis, l’environnement enrichi fait le tour du monde, soumettant des bataillons de souris et de rats à des protocoles variés et vérifiant combien son impact sur le comportement, la mémoire, la cognition, l’appétit, la dépression est significatif :

  • Une équipe de chinois démontre que l’hypo-perfusion cérébrale chronique risquant de provoquer des troubles cognitifs par une expression réduite de CREB phosphorylé, est compensée par un EE.
  • Puis des japonais confirment que l’EE permet de compenser les déficiences de mémoire de souris avec une mutation PACAP -/-
  • Ensuite des  indiens soulignent que l’EE permet de réduire le risque de syndrome dépressif chez des souris affectées par des troubles cognitifs et restaure la plasticité synaptique anormale de l’hippocampe.
  • Des israéliens de l’Université Ben Gourion démontrent que des souris exposées à un environnement enrichi ont montré un net progrès dans la guérison des lésions cérébrales. Utilisant le test de reconnaissance d’objets nouveaux et d’orientation à l’intérieur de labyrinthes, ils ont tenté de déterminer le niveau de fonctionnement mémoriel et cognitif des souris placées dans des cages standard par rapport à celles se trouvant dans des environnements enrichis – cages plus grandes contenant des stimuli supplémentaires, des roues pour courir, de la nourriture et de l’eau en quantité, un espace ouvert, et des objets à explorer régulièrement changés.

 

L’environnement enrichi et l’autisme

Sur la base des modèles d’environnement enrichi conçu pour des souris, Cynthia Woo a développé un programme d’études à l’Université de Californie à Irvine, pour envisager des alternatives possibles sur des enfants autistes. Une publication en 2015 a mis en valeur l’intérêt d’une telle approche :

L’environnement enrichi et la maladie d’Alzheimer

Cette notion a été essentiellement étudié sur des rats de laboratoires et des primates et ses mécanismes furent valorisées particulièrement en faveur de l’autisme.

Par la suite, dans les années 2000, N Berardi et L Maffei, mirent en évidence l’impact positif d’un environnement enrichi sur l’évolution de la maladie d’Alzheimer sur une population de rats – et en particulier l’évolution des troubles cognitifs.

Le jardin : un environnement enrichi ?

Le jardin bénéficiait comme on le décrivait tout à l’heure d’une image positive dont les vertus s’étalaient sur toute la palette des activités humaines. Il a été décliné dans toutes les cultures et civilisations sur l’horizon des rêves. Chaussant ses pieds dans les nuages, l’homme a avancé vers le jardin et l’a conçu à pas feutrés pour lui donner une dimension divine, religieuse, philosophique, politique, sociale, familiale, alimentaire, médicinale.

Assurément, le jardin est un espace idéal pour y projeter les vertus découvertes récemment par ces équipes de chercheurs du monde entier, de l’environnement enrichi. (EE).

Cette transposition vers le jardin s’appuyait sur la convergence vers un lieu culturellement perçu comme un espace bienveillant, de réflexions d’équipes pluridisciplinaires de professionnels de santé pour en envisager l’enrichissement.

Synthèse sur l'environnement enrichi

Ainsi, la mission thérapeutique du jardin n’était pas parfaitement établie. Les études cliniques que nous avons menées ont démontré que le jardin en lui-même ne suffisait pas à déployer le potentiel de soins attendu, et que pour devenir thérapeutique, il fallait l’enrichir en fonction des cibles et des pathologies prises en charge. Cette quête d’un enrichissement vertueux fut le point de départ des travaux de recherches en collaboration avec des équipes pluridisciplinaires de l’APHP et le Laboratoire d’Education et Pratiques en Santé (LEPS) de l’Université Paris 12.

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Jardin enrichi en coeur de ville

Jardin thérapeutique enrichi en coeur de ville

A l’occasion du Forum des Solutions organisé par la PUCA  la thématique de la santé dans les coeurs de ville a été abordée  par différents témoignages d’initiatives innovantes . O Ubi Campi était présent.

Dans le cadre du Forum « Actions coeurs de ville », la PUCA (Plan Urbanisme Construction Architecture – sous la direction d’Hélène Peskine), organise des échanges régulièrement sur les initiatives innovantes dans l’espace urbain. O Ubi Campi a été invité à témoigner de ses expériences à partir d’un projet pilote mené à Tremblay en France (Seine Saint Denis)

Il s’agit à travers des échanges avec les acteurs de santé de la ville, d’aménager dans différents quartiers, des jardins enrichis dont la mission thérapeutique aura été adaptée à la prévalence des pathologies et des préoccupations de santé publique dominantes.

Le jardin thérapeutique enrichi dans l’espace urbain

Un jardin enrichi se définit par ses fonctionnalités au-delà des ambitions esthétiques d’un jardin traditionnel. Il s’inspire des travaux du neuropsychologue Donald Hebb, qui depuis 1946, a initié des études sur l’impact de l’enrichissement de l’environnement

sur la cognition, l’humeur, le comportement et la psychomotricité. S’intégrant dans le paysage, le jardin enrichi est un espace où l’on

aura adapté l’ergonomie à la population des lieux, en introduisant des éléments favorables à l’interaction avec les visiteurs du jardin.

Ces éléments sont conçus par des équipes pluridisciplinaires de professionnels de santé et constituent la matière active du jardin.

Elle est étudiée pour agir sur les fragilités, les troubles ou les déficiences des personnes qui y circulent et s’approprient l’espace.

Livre blanc des Expériences Coeur de Ville

L’expérience du Pôle Santé de Tremblay en France

A Tremblay-en-France, ce projet allie la valorisation d’une démarche scientifique et innovante dans l’espace public avec un processus d’évaluation dont les résultats permettent de fédérer l’ensemble des acteurs.

Le jardin enrichi devient alors, un véritable outil d’amélioration de la santé

Le Jardin de la Paix est né d’un diagnostic partagé entre les acteurs de santé publique et les riverains autour des priorités de santé dans l’espace urbain. Moyen naturel pour contribuer à la bonne santé des usagers, la conception de celui-ci prend en compte les facteurs favorables à sa fréquentation et son appropriation. Suite à ce premier projet pilote, sept autres jardins enrichis sont prévus dans différents quartiers de la ville, pour y associer d’autres publics, parmi lesquels personnes âgées, handicapées, adolescents, et répondre à des enjeux tels que la perte d’autonomie, les troubles alimentaires, la prévention de maladies professionnelles, les troubles du comportement, de la cognition, de l’humeur (état dépressif), de la psychomotricité

De nombreuses autres villes se sont depuis engagées dans une démarche équivalente alliant une relation vertueuse entre l’environnement et la santé.

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forum-coeurs-de-ville

Jardin enrichi dans les cœurs de ville

Le 22 octobre 2020, le  PUCA (Plan d’Urbanisme, Construction & Architecture) organise un colloque sur le thème « Objectif santé : cadre de vie, activité physique,  espace public, maison de santé… »

Les jardins enrichis entrent dans les coeurs de ville

O Ubi Campi a présenté à cette occasion les derniers développements de ses travaux de recherche sur le jardin enrichi dans l’espace urbain et les actions engagées en collaboration avec le Pôle Municipale de Santé de la Ville de Tremblay en France.

Forum des solutions et innovations valorisant la santé, le cadre de vie, l’activité physique dans l’espace urbain et les maisons de santé.

Avec près de 80% de la population française vivant en ville, l’urbanisme et l’architecture ne peuvent s’imaginer sans la prise en compte des enjeux de santé. La mise à disposition d’un cadre de vie sain et non pollué, l’accès aux soins, l’activité sportive, l’alimentation et les mobilités actives sont des éléments essentiels à examiner pour aménager une ville favorable à la santé de ses habitants. Quels leviers techniques ou règlementaires mettre en oeuvre pour garantir aux urbains la qualité de vie saine et écologiques qu’ils plébiscitent de plus en plus?

Une ambition d’innover dans les coeurs de ville au service de la santé et de l’environnement

Le 22 octobre 2020, le PUCA  propose une revue des initiatives susceptibles de valoriser l’espace urbain dans une relation vertueuse avec la santé et l’environnement:

  • Séquence 1 : Programme de rénovation urbaine favorable à la santé (exemple de Miramas)
  • Séquence 2 : Accès aux soins – Maison de Santé pluridisciplinaire (MSP) à Châteauneuf sur Sarthe
  • Séquence 3: Cadre de vie, les jardins enrichis à Tremblay en France
  • Séquence 4 : Ville et vieillissement – Le village Landais Alzheimer
  • Grand témoin : les dispositifs règlementaires en faveur des enjeux de santé

Un enjeu pour les villes de taille moyenne

Avec plus des trois quarts de la population française vivant en ville, l’aménagement urbain et la construction ne peuvent s’imaginer sans la prise en compte des enjeux de santé.

Pour les villes moyennes et petites, l’accès aux soins et aux services de santé constituent des facteurs d’attractivité territoriale. Le niveau et la qualité des équipements sanitaires et médico-sociaux sont essentiels, de même que la présence de services à la personne, pour permettre le maintien à domicile des personnes âgées et dépendantes.

Mais l’état de santé de la population ne dépend pas seulement du niveau du système de soins.

L’aménagement du territoire et la qualité de l’environnement urbain influent aussi sur la santé des habitants et leur bien-être. Un cadre de vie sain, non pollué, plus naturel, l’activité sportive, l’alimentation et les mobilités actives. Ils représentent des éléments majeurs d’une ville favorable à la santé de ses habitants. Pour y parvenir, proposer un« urbanisme favorable à la santé » nécessite de partir des problématiques du territoire.Et en particulier des besoins des habitants, afin d’agir sur les bons déterminants.

Comment conjuguer une certaine densité essentielle à la qualité de vie urbaine et à une forme d’efficience du système de santé, tout en proposant un cadre de vie attractif, respirable et plus naturel ? Comment certains équipements de santé peuvent également nourrir un projet de centralité ?

Autant de questions abordées dans ce Forum des solutions. Objectif santé

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