Jardin thérapeutique sensoriel

Jardin thérapeutique sensoriel :

Quelle différence entre un jardin sensoriel et un jardin thérapeutique ?

Il semblerait que de nombreuses confusions soient possibles, à propos du jardin thérapeutique sensoriel. Ainsi, de nombreux jardins conçus comme des jardins sensoriels sont finalement qualifiés de jardins thérapeutiques  et inversement. A priori le sens est porté par l’attribut. Un jardin sensoriel se définit par une importance particulière portée à la sensorialité. C’est à dire à la valorisation des différentes formes de stimulations sensorielles: vue, odorat, toucher, goût, ouïe.  Nous développerons plus bas en quoi cette stimulation sensorielle participe ou peut participer d’une démarche thérapeutique.

Cependant, un jardin thérapeutique est un concept mal défini quant à ce qui le constitue, mais suggère que son design participe d’une démarche thérapeutique. Lorsque l’on consulte les différentes publications à ce sujet. Il n’existe pas un consensus clair sur la notion de thérapie relative à la fréquentation d’un jardin. D’autres articles développent par ailleurs les connaissances principales acquises à ce sujet:

C’est ainsi que sans possibilité de prouver de façon claire la dimension thérapeutique d’un jardin thérapeutique, nos travaux de recherche nous ont conduit à définir le concept de jardin enrichi thérapeutique.

Jardin thérapeutique sensoriel

Celui-ci dispose à la fois d’une dimension sensorielle et d’une dimension thérapeutique.

Jardin thérapeutique sensoriel:  Pourquoi? Comment ?

La mobilité réduite de nombreux résidents signifie qu’il faut davantage d’éléments paysagers conçus pour ajouter de l’intérêt et du plaisir. Et ils devraient être placés à des intervalles plus courts. Afin de compenser les distances réduites que certains résidents peuvent parcourir confortablement. La distance réduite et la vitesse de marche lente de la plupart des résidents signifient que les espaces doivent contenir plus de variété et plus d’éléments. Ceux-ci doivent être visuellement intéressants sur une surface plus petite que ce qui serait nécessaire dans un espace conçu pour le grand public.

Cet ajustement à la mobilité suggère donc une plus forte concentration spatiale des éléments de stimulation sensorielle. Mais ce besoin de sensorialité a également d’autres justifications, qui vont conduire à l’ajuster différemment en fonction des besoins des résidents.

  • Il peut s’agir d’une adaptation à la déficience sensorielle de certains ou de tous les résidents. Ce sera le cas particulier dans un EHPAD pour personnes atteintes de cécité partielle ou totale. Mais cela concernera généralement le cas de nombreux établissements accueillant des personnes âgées souffrant de différentes altérations de la perception: souvent auditive, visuelle ou gustative.
  • Cela va concerner également une évolution de la perception sensorielle liée à l’évolution de pathologies neuro-cognitives (notamment maladie d’Alzheimer, démence à Corps de Lewy, démence parkinsonienne).
  • Cet ajustement sensoriel prendra des dimensions différentes dans le cas notamment de jardins pour autistes qui inversement pourront avoir développé une hypersensibilité notamment à la lumière ou aux sons.
  • Enfin, il a été observé que la stimulation sensorielle, au-delà du besoin de compenser certains déficits, sera un moyen de solliciter l’interaction du résident avec son environnement

Un article a été dédié à la description des moyens possibles de stimuler les sens dans un jardin. Cliquer ici

Jardin thérapeutique sensoriel : sensoriel ou thérapeutique ?

Les jardiniers anglais ont porté beaucoup d’attentions à cette notion dans la description du « sensory garden« . La fondation Thrive a fortement contribué à communiquer sur la cette dimension. De notre côté, nous restons prudents dans la qualification de thérapie, notamment lorsque l’on se trouve dans le traitement de maladies chroniques.

Très certainement, notamment pour des personnes résidant dans un lieu dominé par une forme d’architecture hospitalière. Le contraste apporté par la fréquentation d’un jardin quelque peu sensoriel, ne peut être que bénéfique. Il conviendrait cependant de soutenir cette intention avec des études scientifiques ayant valeur de preuves – ce qui manque encore aujourd’hui.

 

 

 

 

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