Biodiversité et jardin thérapeutique
O Ubi Campi a souhaité renforcer la palette végétale du jardin thérapeutique pour apporter des évolutions sur la valorisation de la biodiversité.
Biodiversité et jardin thérapeutique: Un jardin invitant à sortir
Une sélection de végétaux à feuillage verdoyant et/ou fleurs colorés et à long fleurissement proche de l’entrée principale du jardin
Des plantes et fleurs mellifères, nectarifères, odorantes, avec des baies pour les oiseaux ou constituant un lieu de nidification de la faune, (indigène). Mais aussi un potager, important support de biodiversité. Il doit être adapté aux résidents et aux personnels soignants. Il est placé en hauteur pour le jardinage et la cueillette.
Cela s’accompagne par une gestion différenciée des espaces qui permet d’inverser le bilan environnemental négatif. Il faut préserver et en rétablir la richesse existante des sols, des paysages et du vivant.
Chaque projet fait l’objet d’une analyse spécifique en fonction des écosystèmes particuliers.
Le jardin étant par essence, un espace artificiel, il s’agit de lui redonner le plus largement sa valeur naturelle, ce qui impose souvent de changer du tout au tout notre rapport au jardinage traditionnel qui a introduit progressivement des pratiques contraires à la valorisation de la biodiversité.
Biodiversité et jardin thérapeutique : comment la favoriser?
Si le patient est placé au coeur des enjeux d’un jardin thérapeutique, la valorisation de la biodiversité se doit d’y être associée en permanence. Cela implique des choix raisonnés concernant l’architecture générale du jardin, le choix des matériaux utilisés, la répartition de la flore dans l’espace.
Un sol est dit-on formé par deux composés:
- l’un issu de la roche mère dit minéral,
- l’autre organisme issu des végétaux formant un mille feuille extraordinairement complexe.
La réalité est bien différente.
Les sols en zone urbaine et péri-urbaine, sont constitués de remblais de toutes sortes. Sur la partie supérieure, on a un régalage de terre végétale arrachée par décapage à son milieu d’origine.
Bien entendu, cette pratique ne peut suffire à constituer un sol et n’est pas durable. Les manuels avertis précisent même les épaisseurs de terre végétale : pour les arbres, une profondeur de 1,00 m à 1,50 m voire plus, est préconisée en fosse de plantation.
C’est une ineptie. Il n’existe aucune partie du globe ou de telles profondeurs existent, même sur les meilleures terres agricoles.
Il convient en conséquence notamment :
- de favoriser le développement des microorganismes dans le sol,
- d’encourager la présence d’une méga-faune ( taupes, carabes…), d’une macro-faune (lombrics, pseudo scorpions…), d’une méso-faune (acariens, collemboles…) et d’une micro-faune (nématodes, amibes…)
- et faciliter le foisonnement du règne végétal ( algues, bactéries filamenteuses, champignons, mycorhizes)
Ces préoccupations concernent également la bonne gestion des eaux dans le jardin. Il est important de bien choisir les types de végétaux en fonction du milieu. La pratique intensive de l’arrosage risque de perturber l’équilibre microbien du sol en favorisant l’arrivée d’organismes qui n’y seraient pas désirés.
D’autres critères entrent en considération tels que:
- Le choix de plantes mellifères
- Limiter les besoins et des pratiques d’entretien (le passage d’une tondeuse produit des gaz à effet de serre, et conduit à l’éradication d’insectes pollinisateurs) sans parler de la nuisance sonore lorsqu’il s’agit de matériel thermique
- Préparer le terrain en vue de la formation de massif qui vient perturber l’équilibre d’un sol
- La pratique de la taille est faite parfois de manière trop géométrique avec des taille-haie notamment. Elle a pour conséquence le vieillissement prématuré du végétal, sa fragilisation face aux maladies et l’absence de fleurissement. Elle génère aussi un appauvrissement du sol lorsque les déchets végétaux sont évacués vers une décharge verte.
- La période des pratiques d’entretien qui peuvent entrer en collusion avec celle de multiplication de la biodiversité